Il est difficile de croire que 14 années sont déjà passées depuis l’attaque terroriste à New York et à Washington, DC. Aujourd’hui, nous nous souvenons encore de ces vies innocentes qui nous ont été brutalement et sauvagement arrachées. Nous avons une pensée pour les familles à qui ces personnes manquent. Nous nous rappelons où nous étions ce matin-là et l’émotion que nous avons ressentie et ressentons encore. J’aimerais que tous ici nous observions une minute de silence en mémoire aux victimes de l’attaque du 11 Septembre, et également pour toutes les autres victimes du terrorisme partout dans le monde.
En cet anniversaire solennel, il est bon pour nous d’être ensemble – en acte de défi vis-à-vis de ce jour fatidique – et de partager ce dialogue constructif. Nous espérons que les idées qui ont émanés de cet échange en ce jour vont contribuer à réduire même de façon minime la probabilité de l’extrémisme violent ici au Burkina Faso. Ne nous y trompons pas ! L’extrémisme violent ne se limite pas seulement aux évènements choquants et médiatiques du 11 Septembre ou l’attaque du restaurant à Bamako. L’extrémisme violent, c’est aussi les idéologies, les infrastructures, les recruteurs et les pourvoyeurs de fonds qui travaillent clandestinement à radicaliser, à recruter et à pousser les individus à la violence. Ce n’est pas parce-que nous n’avons pas détecté un risque élevé d’attaque terroriste au Burkina Faso, que cela exclue la présence de germes de l’extrémisme violent. Alors, que devons-nous faire? Le Président Obama s’est prononcé sur ce sujet il y a de cela quelques mois. Il a dit ceci : «Nous devons renforcer les capacités des communautés à protéger leurs familles, amis et voisins des idéologies de la violence et du recrutement. Ce dont nous avons le plus besoin, c’est de plus de dialogues dans chacun de nos pays». Fin de citation.
Et c’est dans cela, je pense, que se trouve la force du Burkina Faso. Vous êtes un exemple admirable de paix et de dialogue à la fois inter-ethnique et inter-religieux. Ce dialogue qui doit se tenir non pas seulement entre les confessions, mais aussi à l’intérieur des confessions doit continuer sans relâche. Car un tel dialogue est une garantie contre les menaces extrémistes, y compris celles des pays voisins. Ici, à l’ambassade des États-Unis, nous prêtons une attention particulière à cette question. L’Agence Américaine pour le Développement International aborde les nombreuses causes de l’extrémisme violent à travers une approche de développement. Dans la Diplomatie Publique, nous réunissons les acteurs de la lutte contre l’extrémisme violent, lors d’événements comme celui-ci pour faciliter l’échange d’idées. Et nos missions prioritaires, sont de soutenir la bonne gouvernance et d’encourager une croissance économique équitable comme défenses solides contre certaines des causes profondes de l’extrémisme violent. Nos peuples-, les Burkinabè aussi bien que les Américains, aspirons à demeurer dans la paix et la tranquillité. Nous devons nous aider mutuellement. Dans l’accomplissement de cette tâche, vous trouverez en ma personne et en cette Ambassade un solide partenaire.