Discours de lancement du programme «Seconde Chance» de IQRA à Dédougou

Je suis vraiment content d’être ici parce que premièrement je découvre un nouveau village à ajouter à ma liste d’endroits que j’ai déjà visité au Burkina Faso, et deuxièmement ce programme est très important pour nous tous.

Aux Etats Unis, nous répétons souvent la phrase, « il faut un village pour élever un enfant » ceci pour exprimer le soutien dont les parents, les écoles, les autres membres de la famille et le gouvernement ont besoin. Le programme « second chance » (seconde chance) rassemble toutes ces entités pour élever les enfants dans cette communauté et ailleurs dans la boucle du Mouhoun et le Centre Nord.

Nous avons aussi un second objectif qui est lié à la sécurité. Depuis les attaques du 15 janvier, le public est désormais plus conscient et plus concerné par la sécurité du pays. Mais les organisations comme IQRA sont en éveil depuis des années. Personnellement, j’ai rencontré Madame Hawa Bissiri peu après mon arrivée au Burkina Faso, alors que notre ambassade travaillait avec elle et le CERFI sur une étude portant sur les écoles coraniques. Ce que nous avons trouvé, brossait une image de vulnérabilité.

Il y’a des individus qui veulent nuire et ils capitalisent sur ceux qui se sentent mis de côté, laissés pour leur compte et ignorés. « Seconde Chance » cherche à contrecarrer ce phénomène avec l’éducation, l’inclusion, la tolérance, la bonne gouvernance et les opportunités.

Le conseiller du secrétaire d’Etat Américain, monsieur Antony Blinken disait :

« Il n’y a pas un seul type d’extrémisme violent, pas une seule méthode de recrutement, pas une seule source de motivation ou de soutien. Il n’y a pas une seule histoire, pas de synonyme facile pour une région, tradition religieuse ou culture.

Certains extrémistes violents croient qu’ils sont pieux. D’autres ne le sont pas. Certains sont mal informés et induits en erreur. D’autres sont éduqués et bien informés. Certains sont hors de portée, d’autres vont encore écouter.

Certains sont concentrés sur ce vers quoi ils courent, d’autres, plus conduits par ce qu’ils fuient. Certains sont déçus, d’autres deviennent très dangereux.»

Le Burkina Faso ne fait pas face aux mêmes problèmes que nos pays voisins Niger, Mali, Nigeria et Cameroun. Nous avons encore du temps et nous devons travailler ensemble. Nous devons nous assurer que nos enfants  ne sont pas laissés hors du système éducatif, que nos jeunes gens sont outillés pour trouver de l’emploi et que les citoyens sentent qu’ils ont une voix au sein du gouvernement.

Je veux féliciter madame Bissiri et son équipe pour leur ingéniosité et leur persévérance à trouver des partenaires comme le gouvernement Allemand pour développer un projet similaire à Dori.

Je veux aussi saluer le maître coranique pour avoir eu le courage et la volonté d’apprendre à lire et à écrire. Aux communautés, je reconnais les difficultés que vous rencontrez et je vous encourage à continuer à travailler ensemble.

Félicitations pour le projet « Seconde Chance » et je vous souhaite un grand succès durant les deux prochaines années.