Lancement de la formation des Coordonnateurs et Administrateurs du Système de Transmission des Résultats des Elections

Mesdames et Messieurs,

Nous avons traversé des zones de turbulences: il y a plus d’un an, les manifestations dans le pays ont abouti à la démission de l’ancien Président.

Il y a deux mois, à cette même date exactement, des membres de l’ancien Régiment de Sécurité Présidentielle ont tenté de renverser le Président par la force. Comme vous le savez, depuis l’installation du gouvernement de transition, nous avons enregistré beaucoup de changements. Cependant, il y a aussi des choses qui n’ont pas changé.

Il y a plus d’un an, lorsque Blaise Compaoré était encore au pouvoir, le gouvernement américain s’était engagé à soutenir le processus électoral. Beaucoup de questions restaient posées en ce moment, mais nous étions certains du professionnalisme et de la neutralité de la commission électorale. Et ceci est une des choses qui n’ont pas changé au Burkina Faso.  Ce n’est pas une coïncidence que le gouvernement de transition ait décidé de maintenir chacun des commissaires de la CENI. Cette décision à elle seule en dit long sur la réputation de la commission électorale aux yeux du gouvernement de transition et aux yeux de la population.

Dans le cadre de son soutien pour l’organisation des élections, le gouvernement américain, à travers l’Agence américaine pour le Développement International, soutient le processus électoral à travers un appui ciblé aux partis politiques et aux organisations de la société civile, en particulier celles qui œuvrent à renforcer les capacités des jeunes. Mais nous sommes également très fiers de soutenir la CENI. C’est la raison de notre présence ici aujourd’hui.

Le système de transmission des résultats qui bénéficie du soutien du gouvernement américain et que la CENI est en passe d’installer dans tout le pays peut sembler être un effort qui se rapporte uniquement à la technologie. Mais en réalité, il est un exercice de transparence et de redevabilité vis-à-vis de chaque électeur. Ce système de transmission permettra à chaque citoyen d’avoir accès à une copie scannée de chacun des procès-verbaux sur le site Internet de la CENI. Le système de transmission des résultats, grâce au travail de ses coordonnateurs, est dans l’essence, une garantie de la promesse faite par la CENI d’organiser des élections transparentes et légitimes. Mais tout comme la CENI qui tient son engagement de faire déboucher le processus électoral sur une journée électorale réussie, la population burkinabè, en tant que citoyens, doit tenir les siens. Ceci implique, avant tout, sortir pour aller voter le 29 novembre.

Deuxièmement, ceci implique d’exercer ce droit citoyen d’une manière paisible. Le monde entier a été témoin de l’engagement de la population burkinabè de préserver la démocratie lors des évènements de septembre; le monde entier aura également les yeux braqués sur la manière dont les Burkinabè décideront de leur avenir le jour des élections. Troisièmement, ceci implique le respect des règles du jeu et le respect de la volonté du peuple. Si la CENI entreprend des efforts supplémentaires pour garantir la légalité de ce processus, nous, en tant que citoyens, devrions nous comporter d’une manière tout aussi responsable.

Je félicite la CENI pour avoir fait plus que ce qui est nécessaire au profit de tous les Burkinabè.

Je remercie l’International Foundation for Electoral Systems (IFIS) pour son appui pour l’organisation de la présente formation et l’installation globale du système de transmission des résultats.

Enfin, je félicite les coordonnateurs et administrateurs pour avoir accepté de diriger la transmission des résultats dans toutes les communes.

Merci beaucoup.