Le paludisme, le VIH/SIDA et la tuberculose demeurent comme des problèmes majeurs de santé publique au Burkina Faso de par leur charge de morbidité et de mortalité.
Le Gouvernement du Burkina Faso, assisté par ses partenaires au développement, y consacrent des ressources substantielles afin de minimiser l’impact négatif de ce fléaux sur la population.
Les nouvelles subventions du Fonds Mondial qui sont en train d’être lancées aujourd’hui sont une manifestation d’une solidarité internationale agissante et constituent une excellente opportunité pour accélérer la lutte contre ces trois maladies au Burkina Faso.
Madame la Ministre des Finances, de l’Economie et du Développement,
Monsieur le Ministre de la Santé,
Cher collègue Ambassadeur de France au Burkina Faso,
Monsieur le Chef de Division de la gestion des subventions du Fonds Mondial,
Monsieur le Président de l’Instance de Coordination Nationales des subventions du Fonds Mondial,
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs les journalistes,
Populations du Burkina Faso,
Bonjour, Ni yibéogo, Aw ni sogoma, Fo fo,
Au nom des partenaires techniques et financiers du domaine de la santé et en mon nom propre, permettez-moi d’exprimer mon immense plaisir d’être ici avec vous, à l’occasion de cette cérémonie de lancement des nouvelles subventions du Fonds Mondial au Burkina Faso.
La bataille contre le paludisme, le VIH/SIDA et la tuberculose demeure comme nous le savons tous, un défi immense pour les autorités, les partenaires, la société et les individus en dépit des progrès remarquables réalisés ces dernières années. Nous pouvons même dire qu’ils constituent un enjeu important de développement humain durable.
Le Gouvernement Américain voit donc en ces nouvelles subventions qui s’élèvent à plus de 85 milliards de FCFA pour les trois maladies une opportunité supplémentaire pour accélérer la lutte contre ces 3 fléaux mondiaux. Conjuguées aux efforts de l’Etat burkinabè et à ceux des autres partenaires comme l’ONUSIDA, l’UNICEF, l’OMS et d’autres, ces subventions pourront avoir un impact significatif sur la réduction de la charge de morbidité et de mortalité liée à ces 3 maladies et partant contribuer à améliorer le bien-être des populations bénéficiaires.
Permettez-moi ici de saluer respectueusement l’engagement pris par le Gouvernement du Burkina Faso d’investir près de 62 milliards de FCFA sur la période 2018 à 2020 comme contrepartie des subventions du Fonds Mondial dont 29 milliards de FCFA pour la lutte contre le paludisme, 31 milliards de FCFA pour la lutte contre le VIH/SIDA et 250 millions de FCFA pour la lutte contre la tuberculose.
Ces investissements nationaux importants démontrent à suffisance la détermination du Gouvernement burkinabè à respecter ses engagements, à renforcer la bonne gouvernance tout en assurant la transparence de la gestion de la chose publique. Nous l’en félicitons.
Les Etats-Unis sont en partenariat fort exemplaire avec le Fonds Mondial tant au niveau global qu’au niveau des pays respectifs.
En effet, les foyers/contribuables des Etats-Unis fournissent pour plus de 30 pourcent au budget du Fonds Mondial, faisant de lui le premier contributeur à ce fonds. Ils jouent ce rôle en complémentarité avec d’autres pays dont la France, le Royaume- Uni, l’Allemagne, le Japon, la Commission Européenne et la liste est loin d’être exhaustive.
Au niveau du Burkina Faso, ce partenariat se concrétise également sous différentes formes.
Les actions des Etats-Unis conduites à travers l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID) en synergie avec les efforts et les ressources consentis par le Gouvernement du Burkina Faso, le Fonds Mondial et les autres partenaires au développement en l’occurrence l’OMS, l’UNICEF, la Banque Mondiale, Malaria Consortium et la Coopération Italienne ont eu comme impact une réduction importante de la mortalité liée au paludisme.
Cette mortalité est en effet passée de 9,024 décès en 2010 à 3,974 décès en 2016, soit une baisse de plus de 50 pourcent en 7 ans pour la population générale. Pour les enfants de moins de 5 ans, dernière est passée 4,910 décès en 2010 à 2,730 décès en 2016, soit une baisse de mortalité de plus de 40 pourcent pour la même période.
Les investissements du Fonds Mondial et de l’USAID conjugués aux efforts du gouvernement et des autres partenaires au développement dont l’ONUSIDA, l’OMS, l’UNICEF pour ne citer que quelques-uns ont permis de faire des progrès notables pour le contrôle de l’épidémie du VIH/SIDA au Burkina Faso dont la prévalence dans la population générale se situe à 0,8 pourcent selon les dernières estimations de l’ONUSIDA et de l’OMS. Cette prévalence relativement faible permet au pays ainsi qu’à ses partenaires de se concentrer sur la réduction de l’infection dans les populations les plus exposées. Le peuple Américain à travers USAID continue à soutenir cette approche.
Ces résultats remarquables nous offrent l’opportunité de féliciter tous ceux qui travaillent chaque jour – les agents du gouvernement ainsi que tous ses partenaires au développement, et la population partenaire qui grâce aux interventions change leur comportement – qui sont responsable pour cette avancée significative.
Excellence Monsieur le Ministre,
Auguste assemblée,
Le lancement de ces subventions intervient au lendemain de l’admission officielle et combien importante du Burkina Faso comme pays prioritaire de l’Initiative Présidentielle contre le paludisme (PMI). Cette décision salutaire traduit l’engagement du Gouvernement des Etats-Unis d’augmenter de façon substantielle et durable sa contribution financière et technique pour l’accélération de l’élimination du paludisme au Burkina Faso.
Grace à cet engagement, l’appui financier de PMI pour le Burkina Faso sera de plus de 40 milliards de francs CFA de 2018 à 2020 en complément aux ressources rendues disponibles à travers le Fonds Mondial.
Les ressources PMI et du Fonds Mondial réunies permettront d’acquérir 13.5 millions de réactifs pour le diagnostic rapide du paludisme, 10 million de traitements de première ligne et plus de cinquante mille moustiquaires pour la distribution de routine aux groupes cibles. Les efforts combinés de PMI, du Fond Mondial, de la Banque Mondiale et de Malaria Consortium permettront d’acquérir plus de 14 millions de traitements pour la chimio-prévention du paludisme saisonnier dans 65 districts sanitaires totalisant plus de 3 million d’enfants de moins de cinq ans protégés du paludisme. .
Le Fonds Mondial financera l’achat de plus de 12 million de moustiquaires destinées à la campagne de distribution de masse prévue en 2019. Enfin, l’appui de PMI portera également sur les activités de renforcement des capacités, de communication et de suivi évaluation pour la mise à l’échelle et l’utilisation des interventions éprouvées de lutte contre le paludisme. Je dors chaque nuit sous une moustiquaire. J’encourage tout le monde de faire semblable.
La conjugaison de nos efforts est essentielle pour combler efficacement les gaps financier, programmatique et en intrants, pour la mise à l’échelle des interventions au niveau communautaire ainsi que le renforcement du système d’information logistique. Notre ambition commune est d’atteindre et de maintenir une couverture universelle de la population burkinabè en interventions efficaces de lutte contre le paludisme, le VIH/SIDA et la tuberculose.
Le lancement de ces subventions se tient également dans un contexte favorable marqué par la mise en œuvre du PNDES, la gestion axée sur les résultats et la mise en œuvre effective de la gratuité des soins. De plus, l’adoption du nouvel organigramme du Ministère de la Santé qui consacre la création d’un secrétariat technique dédié à l’élimination des maladies infectieuses prioritaires dont le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme d’ici l’horizon 2030 ainsi que du secrétariat technique pour la couverture santé universelle qui dépendent directement du cabinet du ministre permettront de faire de la couverture santé universelle une réalité.
Les partenaires techniques et financiers voudraient saisir cette occasion pour féliciter et encourager Monsieur le Ministre de la Santé pour sa vision transformatrice, prélude à des résultats favorables.
Les partenaires techniques et financiers félicitent encore le Gouvernement pour la mesure salvatrice de gratuité des soins en faveur des groupes vulnérables en l’occurrence les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans vers lesquels une bonne partie des ressources du Fonds Mondial et de PMI sont dirigées. Ils réitèrent néanmoins leur souhait en direction du gouvernement de s’assurer que les médicaments et autres produits de santé de même que les ressources humaines indispensables à la réussite de la mesure sont disponibles en permanence. Les partenaires techniques et financiers se tiennent toujours prêts à accompagner le gouvernement dans ce sens.
C’est ici l’occasion de remercier et d’encourager l’implication active des organisations de la société civiles et du gouvernement dans la mise en œuvre des subventions du Fonds Mondial ainsi que le rôle primordial joué par l’instance nationale de coordination du Fonds Mondial connue ici sous le vocable CCM, dans l’exécution subventions.
Je voudrais enfin saluer l’action coordonnée de tous les partenaires au développement qui nous permettent de soutenir plus efficacement les efforts du gouvernement burkinabè dans la lutte contre la maladie.
Comme le dit si bien un proverbe d’ici “Noug yénd ka woukr zom yé “(Une seule main ne peut pas ramasser la farine). Unissons donc nos efforts et nos ressources individuels et collectifs pour venir à bout du paludisme, du VIH/SIDA et de la tuberculose.
Barka Wousgo, Aniché, Fofo
Je vous remercie pour votre aimable attention.