Mesdames et Messieurs,
C’est avec grand plaisir que je participe à l’ouverture de cet atelier sur la promotion de l’inclusion financière au Burkina, organisé par notre partenaire de longue date, le Catholic Relief Services (CRS) ou CATHWELL.
Deux raisons fondamentales déterminent ma présence à cette cérémonie.
- La première est que CRS qui est une ONG américaine a longtemps et efficacement été notre partenaire dans les pays d’outremer depuis les indépendances. La Représentation de CRS au Burkina a présenté une constance dans la qualité de mise en œuvre des projets et programmes de développement financés par le Gouvernement Américain. Nous avons été et sommes impressionnés par la stratégie de ciblage des bénéficiaires mais aussi de réalisation des activités qui au final créent un impact positif dans la vie des populations démunies. Je voudrais signaler que le Gouvernement américain a contribué de façon significative à la promotion de la microfinance dans le programme multi annuel de développement (DAP) 2004-2009 mis en œuvre par CRS et financé par Food for Peace de l’USAID.
Monsieur le Représentant Résident merci d’avoir entretenu la flamme d’un partenariat de qualité avec le gouvernement américain.
- La deuxième raison de ma présence à cette cérémonie est liée à la pertinence de l’approche d’inclusion financière, surtout pour les couches les plus démunies. C’est donc avec satisfaction que nous notons la prise en compte de cette approche dans les projets/programmes financés par le gouvernement américain et les bonnes performances réalisées depuis 2009, début de la mise en œuvre de l’approche SILC « Saving and Internal Lending Communities » ou CECI « Communautés Internes d’Epargne et de Crédit » au Burkina Faso dans les provinces du Nahouri et du Namentenga. A titre d’exemple, le nombre cumulé de groupes SILC mis en place depuis 2012 par les programmes financés par le Gouvernement américain dans la région du centre Nord est au-delà de 1000 groupes. En 2017, $265,882 soit environ 146 millions de francs CFA ont été mobilisés et $90,709 soit environ 50 millions de francs CFA octroyés sous forme de crédit entre les membres.
Je voudrais signaler que le Gouvernement Américain a toujours encouragé les approches innovantes dans la mise en œuvre des projets et la méthodologie SILC et particulièrement la stratégie des PSP « Private Service Provider » en font partie. La mise en place des PSP est une réponse pertinente à la question de la pérennisation des actions, mais aussi de la responsabilisation des acteurs locaux.
En mars, j’ai personnellement eu l’opportunité de m’entretenir avec les associations de Mères d’élèves (AME) organisées en groupe SILC dans le village de Tangasgo dans la province du Sanmatenga appuyé par le programme Beoog Biga II, financé par USDA. J’ai bien apprécié leur dynamisme et leur participation efficace dans la vie de l’école.
Grâce à cette méthodologie, un filet de cohésion sociale est en extension dans votre beau pays le Burkina Faso. En effet, au-delà de l’aspect financier, vous avez réussi à permettre à plus de 300 000 personnes de se constituer en groupes et de se réunir au moins une fois par semaine autour de questions de développement collectif et individuel. Cela est un signal très fort qui montre que des stratégies de promotion de cohésion sociale existent et sont réalisables et produisent des effets positifs en termes d’amélioration des conditions de vie socio-économiques des populations comme indiqué dans le PNDES.
Je voudrais indiquer que le Gouvernement a d’autres initiatives comme l’Autorité de Développement de Crédit (DCA) de promotion de l’accès des populations au crédit en collaboration avec des banques et des institutions de microfinance. «Arzèk si yiid boom fan, ya bangré» (la meilleure richesse, c’est la connaissance)
Pour finir, je voudrais saluer la participation de toutes et tous à cette journée de réflexion et de partage et souhaiter pleins succès aux travaux.
Je vous remercie !