Discours de l’Ambassadeur Sandra Clark à l’occasion de la commémoration de la fête de l’Indépendance des États-Unis d’Amérique – 7 juillet 2022

Burkina Faso Sandra Clark gives her remarks at the July 4 reception

Bonsoir. C’est pour moi un réel plaisir de vous souhaiter chaleureusement la bienvenue à l’Ambassade des États-Unis d’Amérique dans le cadre de la commémoration du 246e anniversaire de l’Indépendance des États-Unis d’Amérique. Notre commémoration de ce soir est la première du genre depuis celle que nous avons organisée en 2019. Je me réjouis que les efforts de la communauté internationale dans son ensemble et ceux des pays individuellement dans la lutte contre la pandémie de COVID-19 nous aient permis à nouveau de nous réunir en présentiel.    

Permettez-moi de remercier le groupe Nourat et les Lions pour leur merveilleuse interprétation de l’hymne national des États-Unis et celui du Burkina Faso.  Aussi voudrais-je remercier nos Marine Security Guards pour l’exécution du cérémonial des couleurs qui, avec l’interprétation des hymnes nationaux, ont planté le décor pour la réception de ce soir.  Et c’est enfin le lieu pour moi de traduire ma gratitude à toute l’équipe de l’Ambassade qui a travaillé d’arrache-pied pour la bonne tenue de cette soirée.  Je demande pour eux tous des applaudissements de reconnaissance et de gratitude. 

Vous avez remarqué que notre drapeau est en berne. Le président Biden a décrété ce signe de deuil en mémoire des personnes tuées lors des attaques du 4 juillet à Highland Park, dans l’Illinois. Ici au Burkina Faso, nous sommes témoins des attaques avec de nombreuses victimes. Nous compatissons aussi bien pour les victimes aux États-Unis que pour les victimes au Burkina Faso. 

Je vous prie de bien vouloir observer une minute de silence en leur mémoire.  

Merci. 

Il y a deux-cent-quarante-six ans, la Déclaration d’Indépendance, le document fondateur des États-Unis d’Amérique, consacrait en lettres d’or la promesse selon laquelle : « Nous tenons ces vérités pour évidentes, que tous les hommes sont créés égaux, qu’ils sont dotés par leur Créateur de certains Droits inaliénables, y compris les droits à la vie, à la liberté et à la recherche du bonheur. Les gouvernements sont établis parmi les Hommes pour garantir ces droits, et leur juste pouvoir émane du consentement des gouvernés ».  

La Constitution et ses dix premiers amendements énumèrent les droits qui nous sont chers, dont la liberté d’expression, de réunion, de religion. La Constitution fait également référence à l’aspiration de “créer une union plus parfaite”. Cette aspiration, ainsi que l’engagement pour la préservation et la protection des droits, la garantie que toutes les voix des citoyens soient entendues et la mise en place d’un gouvernement et des institutions qui répondront aux besoins de ses citoyens, demeurent un défi pour toute démocratie.  Tout au long de l’histoire de notre Nation, nous avons travaillé, et même combattu, pour la consolidation de ces droits et pour le renforcement de notre démocratie dans le but de garantir que tous, de facto et de jure, puissent jouir de la promesse de ces mots.  L’abolition de l’esclavage, la consécration du droit de vote et la promotion de l’égalité de traitement en faveur des femmes, des minorités et des personnes LGBTQ+, entre autres, s’inscrivent dans cet esprit.  La promotion de l’État de droit est un devoir permanent de toute démocratie. 

Nous sommes conscients que la création d’une union plus parfaite est un processus continu, qui met parfois à rude épreuve nos institutions et notre société.  Notre travail en faveur de l’égalité, du respect de la diversité et de l’État de droit reste au cœur de la mission des États-Unis d’Amérique. L’édification de sociétés plus équitables, plus inclusives où règne la sécurité demeure un objectif commun des États-Unis et leurs proches partenaires. Qu’il s’agisse de l’élimination de la violence basée sur le genre ou de l’éradication de la discrimination raciale, nous avons encore du chemin à parcourir. Mais y a-t-il un engagement plus noble que de travailler à l’atteinte de ces objectifs ? 

C’est pourquoi, en faisant l’examen de près de deux siècles et demi d’histoire de notre Nation, nous le faisons avec humilité, mais aussi avec fierté. Nous tirons les leçons du passé, identifions et relevons nos défis, et travaillons sans relâche pour la renaissance de notre société afin qu’elle soit plus inclusive, plus ouverte, plus juste et meilleure. 

J’ai foi que certains aspects de l’expérience des États-Unis pourront être une source d’inspiration pour le Burkina Faso et contribueront à la réussite d’une transition vers un gouvernement démocratiquement élu, à la protection des droits humains et des libertés civiles.  Nous comptons sur le Gouvernement de Transition pour la prise de mesures concrètes et spécifiques qui permettront la tenue d’élections justes et crédibles et le retour rapide à un gouvernement démocratiquement élu et dirigé par des civils.    

L’arrivée des militaires au pouvoir a eu de lourdes conséquences sur notre engagement au Burkina Faso, y compris l’arrêt de certains de nos programmes.  Toutefois, les États-Unis sont pleinement conscients des défis auxquels le Burkina Faso est confronté et nous maintenons notre engagement et nos programmes sous plusieurs aspects importants.  Aujourd’hui, le partenariat existant entre nos deux peuples reste fort que jamais.  Nous avons toujours maintenu et même augmenté notre assistance humanitaire au profit du Burkina Faso pour répondre aux besoins croissants et ensuite pour amortir les impacts négatifs planétaires de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui a causé des pertes en vies humaines et d’énormes difficultés pour le peuple ukrainien.  Nos efforts de développement visent à promouvoir la santé publique, la résilience, la croissance économique, la démocratie et la bonne gouvernance.   Les États-Unis soutiennent le Burkina Faso et ses partenaires internationaux actuels à relever les défis en matière de sécurité au Sahel. Cette tâche est difficile, mais ensemble, nous pouvons inverser la tendance contre les forces de l’extrémisme violent.  

Je suis reconnaissante pour l’opportunité que m’offre mon travail en tant qu’Ambassadeur des États-Unis de rencontrer les Burkinabè de tous les secteurs de la société. Vos avis sur la situation actuelle informent et éclairent ma vision et ma compréhension des difficultés auxquelles le pays est confronté. Ils m’ont également permis de développer un profond respect pour le peuple burkinabè, pour sa créativité, sa passion et sa résilience dans les efforts pour surmonter les défis du pays.  Les États-Unis attachent beaucoup d’importance aux relations qu’ils entretiennent depuis soixante-dix ans avec le Burkina Faso et j’ai bon espoir que nous pourrons avancer, main dans la main, vers la réalisation de nos objectifs communs au cours de l’année à venir.   

Tout en vous renouvelant ma gratitude de nous avoir honorés de votre présence, je vous souhaite une très agréable soirée.