Discours de l’Ambassadeur Andrew R. Young lors de la conférence des partenaires sur le PNDES à Paris

Discours de l’Ambassadeur Andrew R. Young lors de la conférence des partenaires sur le PNDES à Paris

07 Décember 2016,

  • Excellence Monsieur le Premier Ministre,
  • Excellences Mesdames et Messieurs les Ministres,
  • Excellence Mesdames et Messieurs les participants à la conférence des partenaires pour le financement du Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) du Burkina Faso, en vos rangs, grades et titres respectifs, tout protocole considéré.

A la suite de la présentation du Ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, l’honneur me revient de prendre la parole au nom de l’ensemble des partenaires techniques et financiers intervenant dans le domaine des industries de transformation.

Le Pays des Hommes Intègres traverse un moment historique qui crée les opportunités à saisir pour ceux qui ont la vision de les voir.   Je voudrais avant tout dire au monde dans n’importe quelle langue: Burkina Faso is open for business! Le Burkina Faso est fréquentable!

Tout d’abord, des opportunités d’affaires dont dispose le Burkina Faso existent pour promouvoir le domaine des industries de transformation

D’entrée de jeu, il est important de reconnaitre un certain nombre de faits confortés par les données statistiques les plus récentes :

La production agricole du pays en volume est passée de 4 millions de tonnes en 2001 à plus de 6 millions de tonnes en 2016; soit un taux d’accroissement annuel moyen de 15 pour cent ;

Le Burkina Faso fait partie au niveau africain des deux plus grands producteurs de coton. Certaines statistiques

le classent même en tête des pays producteurs de coton en Afrique ;
Le secteur de l’agroalimentaire connaît depuis quelques années un essor particulier au Burkina Faso. A côté des anciennes sociétés telles que la Nouvelle Société Sucrière de la Comoé (SN-SOSUCO), la SN-CITEC ou la BRAKINA, se trouvent désormais des centaines de petites entreprises, sans compter les associations et groupements féminins qui tentent de se faire une place au soleil. Bien entendu, la production demeure insignifiante au regard des besoins de la population – mais en cela on doit voir une autre opportunité au lieu d’un défi ;

En simplifiant de manière significative  la règlementation pour assainir le climat des affaires, le Burkina Faso, sous l’égide du gouvernement de SEM Roch Marc Christian Kabore,  a du même coup fait un grand pas dans la création de conditions favorables à l’investissement dans le domaine des industries de transformation. Les Assemblées Nationales du Burkina Faso et du Togo ont adopté une loi uniforme qui peut servir de cadre juridique pour l’installation, la délivrance de licences, l’organisation d’activités. En plus cette loi uniforme prévoit la mise en place de bureaux d’information sur le crédit.

Chacun de ces points précités est de dire que le Burkina Faso est un pays avec de nombreux matériaux du secteur primaire pour lesquels la transformation industrielle est possible près de sa source, il y a des acteurs du secteur privé, soit petits et grands, travaillant dans cette transformation.  Le pays a déjà ou est disposés à la réglementation appropriée propice à l’investissement dans cette transformation.

Deuxièmement, des défis qui, du point de vue des partenaires méritent une attention particulière

Au-delà des acquis louables et des avantages que je viens d’énumérer, les partenaires techniques et financiers intervenant déjà au Burkina Faso saluent la volonté et l’engagement du Gouvernement du Burkina Faso à poursuivre les efforts déjà entrepris et à mettre en œuvre les mesures prévues dans le PNDES.   Nous savons que les cibles sont très ambitieuses ; mais si nous coordonnons nos efforts, les indicateurs dans les secteurs primaire, secondaire et tertiaire iront dans le sens de la croissance escomptée.

Nous ne devrions pas sous-estimer que les changements politiques au Burkina Faso depuis 2014, y compris l’élection d’un gouvernement qui dirige avec le consentement des gouvernés, avec une population de Burkinabé, travailleurs acharnés, qui a fait face à des efforts non constitutionnels pour confisquer  le pouvoir,  et un engagement quinquennal de mobiliser des ressources nationales pour favoriser le développement sur un large front , contribue à cette occasion historique pour cette nation  de commencer un jour nouveau  avec un avenir meilleur.

Mesdames et Messieurs,

Vous l’avez sans doute remarqué : la place du Burkina Faso dans le dernier rapport « Doing Business »  ou «Classement pour la facilité de faire des affaires» est de 146 sur 190 ; classement  qui malgré un petit recul depuis l’année dernière a été améliorer de manière significative depuis 2014.

Ce classement appelle quelques défis :

En tête de liste se trouve le défi énergétique. Parmi tous les pays d’Afrique de l’Ouest à l’exception du Libéria, le Burkina Faso a le coût le plus élevé pour l’énergie électrique;

Les réseaux de transport terrestres. Il y a encore trop peu de moyens efficaces pour transporter les marchandises aussi bien à l’intérieur du pays que  vers d’autres pays ;

La Finance: La plus grande contrainte pour ce type d’investissement est l’accès au crédit – seul 8 pour cent des producteurs avaient accès au crédit. Pour les bonnes volontés qui désireraient entreprendre dans le domaine de la transformation industrielle, un défi majeur pour le gouvernement reste donc la création des conditions favorables à l’accès au crédit ; cela se fera certainement en concertation avec le secteur privé bancaire et les autres structures de crédit ;

Le manque de fluidité transfrontalière : il faut noter qu’un des freins majeurs au développement des échanges interétatiques des produits agricoles et agroalimentaires en Afrique de l’Ouest est la multiplicité des postes de contrôle aux frontières des Etats. Ceux-ci constituent les supports naturels des barrages administratifs et des frais de toutes sortes ces postes de contrôle engendrent des retards dans l’acheminement des produits vers les marchés de consommation et les différents prélèvements illicites renchérissent le prix de vente au consommateur final.  Mais je dirais qu’en sachant chacun de ces défis, un investisseur astuce reçois aussi un feuille de route pour trouver les opportunités rentables.

Enfin, des recommandations et perspectives de soutien des partenaires ;

En attendant que les partenaires ici présents donnent la teneur de leurs engagements, je voudrais, avant de clore mon propos, vous assurer de la disponibilité des partenaires techniques et financiers à vous accompagner sur les chantiers de la réforme des institutions et de la modernisation de l’administration au Burkina Faso, pour développer le secteur des industries de transformations.

Sur la base de ce qui a déjà été réalisé, je voudrais souligner que la fiche d’évaluation du MCC montre d’énorme pas en avant – surtout dans les domaines de la bonne gouvernance.  Ce fichier demeure un bon outil pour examiner comment que le pays a progressé et aussi les défis de ce qui peut être amélioré; pas seulement dans le seul but de se qualifier pour un nouveau compact, mais en travaillant sur les questions de liberté économique, le milieu des affaires se portera mieux.  Ce progrès me convaincre qu’indépendamment de la décision qui va être bientôt prise par le Conseil d’Administration du MCC, le Burkina reste un pays où il y a des opportunités à saisir dans le domaine de l’investissement privé

L’énergie solaire est la plus abondante dans le pays et le Burkina Faso doit se focaliser plus sur les investissements solaires.

Si nous voulons faire du secteur privé la locomotive du développement tout en  assurant les conditions-cadre, le financement des entreprises et le renforcement de leurs capacités sont des volets primordiaux. Le Code des Investissements du Burkina Faso offre d’énormes opportunités aux entreprises en création et/ou en développement. Par ce Code, l’Etat joue sa partition quant au soutien à apporter au secteur privé pour son développement. Il revient aux investisseurs de profiter des multiples avantages dont nous avons fait cas au dans cette présentation pour faire du Burkina Faso un pays industriel émergeant et un havre de prospérité.

Le PNDES étant un référentiel national et par nature synthétique, les  appuis des partenaires techniques et financiers iront au-delà des mesures qui y sont prévues pour prendre en compte les mesures définies dans certaines politiques sectorielles.

A ce  nouveau, je réaffirme clairement et avec force une chose que le monde entier devrait entendre: Il y a un nouveau gouvernement démocratiquement élu dans un pays disposant d’un grand potentiel économique. Venez et voyez comment vous pourrez aider les hommes intègres à réaliser quelque chose de grand!  Pour finir, je dois partager un proverbe mossi qui peut nous guider.  Ha Ya Ha Ya N Zinked Sougri.  Ensemble nous pouvons construire beaucoup.

Merci pour votre aimable attention.