Le Village situé au nord, Ramsa, regorge de personnes motivées qui ont la volonté de travailler. Malheureusement, nombreux sont ceux qui manquent de moyens financiers nécessaires pour démarrer des activités génératrices de revenus. En outre, la région est connue pour ses capacités de production de pommes de terre. Certains jardiniers ont pu les produire dans le passé, mais avec les coûts des semences qui ne cessent d’augmenter, beaucoup ont dû abandonner l’activité.
Les membres de la communauté et le Volontaire du Corps de la Paix, Michael Beals, avec le soutien financier de WASP (Partenariat Ouest Africain pour la sécurité alimentaire) et le Corps de la Paix, ont entrepris la construction d’un jardin communautaire de légumes et de Moringa dont la mise en œuvre a pris fin en Décembre 2015. La communauté a également pu économiser des fonds du financement pour le jardin afin de démarrer une activité de production de pommes de terre où les villageois recevraient des semences à crédit pour les rembourser après la vente, assurant ainsi un fonds annuel de démarrage des activités de jardinage de la pomme de terre. A partir de Janvier 2016, tout le terrain du jardin était rempli de plantes en germination de pommes de terre que les producteurs ont finalement récoltées en début Mars. L’agent agricole de la localité a joué un rôle crucial en formant les jardiniers et en les accompagnant pendant toute la saison. Sous sa direction, les producteurs ont gardé leur production biologique, en utilisant uniquement du compost à base de fumure, et interdit ainsi toute utilisation d’insecticides toxiques et d’engrais qui pourrait appauvrir le sol. Lors de la récolte, les producteurs ont pu transformer leur 200 kg de semences en 2 tonnes de pommes de terre, la majorité des producteurs ayant enregistré des profits acceptables. L’homologue et le Volontaire ont trouvé un acheteur de pommes de terre à Ouahigouya et ont vendu les pommes de terre en gros.
La communauté de Ramsa n’a pas eu une production parfaite cette saison car le terrain qu’ils ont utilisé a été mis en jachère les années passés et le compost de quelques jardiniers ne s’est pas entièrement décomposé. Une étude de marché assez pointue s’avère nécessaire pour déterminer le meilleur moment pour produire les pommes de terre afin d’engranger plus de bénéfices. Même si seulement quelques-uns ont réalisé des bénéfices importants, les autres se préparent impatiemment pour la campagne maraichère à venir avec toutes les améliorations possibles à faire. Une fois que les producteurs seront complètement informés sur la production de pommes de terre, ils seront sur le bon chemin pour gagner la bataille contre l’insécurité alimentaire à travers des revenus plus élevés en saison sèche, créant ainsi leurs propres fonds pour lancer d’autres nouveaux projets.
